Le Python - Interview de Patrick Gaide

Lorsque nous interviewons Patrick Gaide, le professionnel chargé de la mise en œuvre de la façade, nous nous trouvons devant le Python, une réalisation dans laquelle il s’est beaucoup investi. C’est un projet qui lui a permis de déployer tous les registres de son savoir-faire et qui le remplit d’une fierté toute légitime.

Le Python est l’un des nombreux projets d’habitat du nouveau quartier Grenoble Presqu’île. C’est à Patrick Gaide, de la société ACEM à Saint-Martin-d’Hères, que sont revenues la réalisation et la mise en œuvre de cette façade spectaculaire aux motifs reptiliens. La conception, les travaux préliminaires et les calculs détaillés ont été réalisés en concertation avec l’architecte Édouard François, avec Richard Gevaudan du Bureau Alpes Contrôles et, cela va de soi, également avec la société PREFA.

Monsieur Gaide, pouvez-vous nous décrire plus précisément Le Python et sa façade ?

PG : Il s’agit d’un bâtiment en béton armé doté d’une façade ventilée. Les dimensions de la façade sont considérables puisque cela correspond à une surface de 1 500 m², soit environ 47 000 losanges de façade. Au début du projet, nous avons bénéficié de l’aide précieuse d’un formateur PREFA qui nous a apporté ses conseils pour la mise au point des détails.

L’architecte nous avait fait parvenir une reproduction exacte du motif de la façade, accompagnée d’informations précises sur l’emplacement de chacun des éléments. Tout était réglé comme du papier à musique, point par point, losange par losange. Notre travail a été grandement facilité, car chaque pièce de la couverture était numérotée dans la couleur correspondante — gris souris, aluminium naturel et blanc prefa — en fonction de sa position sur la façade.

Anschicht vom Fuße des Gebäudes le Python in Grenoble, bekleidet mit der PREFA Aluminium Wandraute 20 × 20 in den Farben anthrazit, hellgrau, naturblank und silbermetallic, der Himmel ist leicht bewölkt

En quoi le choix d’un produit PREFA était-il pertinent pour la mise en œuvre de cette couverture de façade si particulière ?

PG : Dans un premier temps, il avait été question d’une couverture en zinc. Mais cela n’était réalisable qu’avec des éléments grand format, ce qui n’enthousiasmait guère l’architecte. Et par bonheur, nous sommes tombés sur PREFA et sa vaste gamme de panneaux de bardage et de couleurs. Le résultat parle de lui-même.                                             

C’était la première fois que nous travaillions avec PREFA et cela suscitait bien sûr notre curiosité. Et puis c’était aussi pour nous un pari à relever. En regardant le bâtiment terminé, on se dit que le matériau choisi est vraiment idéal. Il permet un mariage parfait entre la forme des bardeaux et leurs couleurs. Sans compter la qualité du matériau proprement dit et la garantie PREFA en termes de stabilité des couleurs. Je suis prêt à parier que si nous refaisions une interview dans vingt ans, le bâtiment serait resté inchangé.

Nahaufnahme des Verlegemusters des Wohnhauses "Le Python" mit den 4 unterschiedlichen Aluminiumwandplatten von PREFA im Verlegemuster einer Schlange

Les avis sont pour le moins partagés. Que pensez-vous personnellement du Python ?

PG : Ma longue expérience de façadier m’a permis de voir énormément de réalisations. Mais de tous les projets — et ils sont nombreux — auxquels j’ai participé, celui-ci est absolument unique. Je pourrai désormais me targuer d’avoir pris part à la réalisation du Python de Grenoble et c’est sans nul doute une belle carte de visite. Déjà pendant le chantier, le bâtiment attirait en nombre les badauds— aussi bien des touristes que les gens du coin d’ailleurs — qui venaient tous prendre des photos. Les uns aiment, les autres détestent. C’est en tout cas un bâtiment très original qui ne passe pas inaperçu